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TRUITEPASSION.FR

La pêche une passion, la rivière une richesse .

L’instinct de survie

L’instinct de survie

Je suis sûr que vous avez tous connu la mésaventure de perdre un beau poisson après un joli combat de quelques minutes, ce dernier allant tout bonnement ce calé sous des embâcles ou bien un rocher immergé, malgré tout votre savoir-faire et un bridage du dit poisson dans les règles de l'art.

Je sais, cela reste très rageant !!

À croire que ce dernier, connais son secteur comme « le fond de sa poche » et c'est très souvent que le dit poisson, après la touche et le ferrage, emporte votre ligne là où il sait qu'il pourra venir à bout du pêcheur, de sa ligne et se libérer de l'hameçon avant que le pêcheur ne le fasse.

Sans m'aventurer, dans des connaissances scientifiques sur le comportement de la truite, sa vie et ses mœurs, poisson qui a toutes nos grâces, je suis persuadé que cette dernière (la truite Fario sauvage) possède une certaine intelligence, de la mémoire et connait très bien le secteur où elle vit, un peu comme on connaît sa propriété.

Mes propos peuvent peut-être prêter à rire, mais combien de foi j'ai vécu après la touche et le ferrage, les péripéties de la truite qui se décroche sous  une sous berge, un gros blocs ou bien des embâcles, avec comme fin dans le pire des cas, l'hameçon accrocher fermement au fond de l'eau. L'instinct de survie fait faire à la truite des choses incroyables, sans doute que devant pareille situation, nous ferions la même chose pour sauver notre peau....

Mercredi dernier j'étais en action de pêche dans un torrent de l'Isère de l'eau de partout, l'écume blanche sautée de rocher en rocher, le tout accompagné du grondement sourd de cette matière coulante, prénommée eau,  ce n'était pas du Mozart, mais plutôt un concert d'Iron Maiden...

Bref, j'étais devant ce gour, en face de moi entre deux blocs coulait la cascade, sur ma gauche il y avait la paroi de la montagne, plus à ma gauche un gros bloc de pierre et à ma droite un autre gros bloc ce qui donnait à la fin du gour un étranglement avec à nouveau un courant rapide et une petite cascade. Les trois quarts de la zone n'étaient qu'écume et courant violant, seul une zone entre les deux gros blocs à ma droite formait une zone de remous lents. C'est là où j'ai posé mon vers, la touche ne se fit pas attendre, après le ferrage, le poisson (une bonne trentaine de cm environ) me balada d'une zone à une autre, malgré tous mes efforts pour le brider. Mon problème du moment n'était pas comment le brider, mais comment le faire glisser entre les courants violents, afin que ce dernier puisse venir avec chance s'échouer dans la zone de calme que j'avais derrière moi (pas d'autre solution !!). J'ai tellement voulu lui faire prendre le courant que cette belle Fario est venu tout bonnement ce caler sous le rocher que j'avais à ma gauche et au bout d'une seconde a fini par échapper à ma ligne et à mon hameçon malgré mon bridage et le fait que j'essaie de lui faire prendre le chemin que je voulais.

Après cela je pense que j'ai dû crier aussi fort que le cerf lors de son brame.....

Voilà pour la petite histoire, cette dernière fait partie de la longue liste de ces poissons perdus dans des circonstances à peu près similaire.

Je me souviens de cette truite sur cette belle rivière du Diois, dont je n'ai vu que la force qui a fait que ma ligne est descendue le courant et est venu ce coincé sous ce gros bloc immergé en plein milieu du pool. Finalité de l'action poisson disparu et ligne accrochée dans les embâcles profonds. Je me souviens aussi de cet autre poisson sur ce ruisseau dans un gour de deux mètres, coincé entre un arbre et un gros bloc, en l'espace d'un claquement de doigt le poisson avait disparu sous le gros bloc de pierre et ma ligne était coincée à jamais dans le fin fond du ruisseau.

Ces poissons perdus, je pourrais les qualifier dans un premier temps de poissons de légende, des poissons éphémère, dont on ne verra jamais la nageoire (ou très peu), mais dont on sait qu'ils sont de belle taille, âgés (sans doute) et aussi ruser que « le renard » !! Ils pourraient s'apparenter au monstre du Loch Ness dans les Highlands. Et être aussi éphémère que les feux d'artifice d'un 14 juillet.

Mais quoi qu'il en soit, même si on ne les a pas vu ou qu'aperçu, on les estime toujours comme des trophées et plus grand que les autres. Je pense que ce sont toujours les poissons que l'on manque qui nous donne sans doute le plus d'adrénaline et de souvenir. On aurait pu faire comme cela ou bien comme ceci, mais finalement ils ont eu cet instinct de survie afin d'échapper à la ligne dangereuse du prédateur que nous sommes. Ceux qui finissent dans l'épuisette quelque soient leur taille, finissent avec les autres en photo souvenir sur les réseaux sociaux et dans le nombre de prises annuelles.

Il est très rare que je revienne sur les lieux du méfait, je ne m'obstine pas à vouloir prendre le poisson qui a été plus fort que moi et je pars du principe que des poissons il y en a plein la rivière et que si cette dernière (la truite) a été plus maligne que le pêcheur qui lui a tendu l'appât c'est qu'il y a une justesse dans ce bas monde. La truite a défendu chèrement sa peau, laissons-lui l'occasion de vivre un peu plus longtemps, qu’il en soit ainsi.....

A très vite

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